Vie et tribulations quotidiennes d'une boulimique. Mais pas que ! Ici, on se motive pour en sortir !
Alors que je pensais la boulimie vraiment derrière moi, elle rejaillit assez violemment dans ma vie. Naïvement, je me disais "c'est bon, j'en ai fini".
Ces derniers mois, tout - ou presque - me souriait.
Et puis j'avais ce sentiment que j'arrivais à un tournant, que pour une fois j'avais une chance d'obtenir ce que je souhaitais ardemment depuis si longtemps. Quelle candeur...
Alors que je touchais du bout du doigt à mon aspiration première, patatra, tout s'effondre. Peut-être que je me suis trompée sur le compte d'une personne. Peut-être pas. J'ai surtout manqué cruellement de courage pour afficher clairement mes intentions autrement que par mes rougissements intempestifs. J'ai trop tardé, j'ai loupé le coche, et maintenant je comble cette frustration qui me tord les tripes par la bouffe. Par les crises.
Le soir, ça recommence : difficulté à m'arréter de manger. Difficulté à m'empécher d'aller vers ce frigo pour ingurgiter ce qui s'y trouve. J'essaie de controler a minima, de diriger mes prises alimentaires vers des mets peu caloriques. Mais ce n'est pas forcément évident. Et généralement, le chocolat et glucides (pain, pâtes) terminent leur course dans mon estomac déjà plein pour finir diluer sous forme de graisse sur mes hanches, mes fesses et mes cuisses.
Je commençais à me sentir bien dans ma peau. Hélas, depuis la reprise des crises, je re-grossis. Quelle ironie... je venais de me refaire une garde-robe !
Alors pour m'encourager, et ne pas désespérer, je me répète le soir en me couchant et le matin en me levant que ce n'est qu'une passade. Et que je vais reperdre ces fesses, que je vais retrouver mon contrôle face à la bouffe le soir et en société (lors de buffets, gouters, ...), et que je vais réussir à me sortir de cette rechute inattendue.