J'aime avoir du temps. Du temps que je peux organiser comme je veux et y faire ce que je veux.
En plus d'être à mon compte, j'ai la chance (dans ce monde impitoyable) d'avoir un mi-temps. Les deux mis bout à bout me laissent donc du temps libre (selon les commandes qui me sont passées) au cours duquel je peux aller me délasser à la piscine, me promener, essayer d'ébaucher quelques projets et de les mener à bien (dont un qui vous concerne directement... pour l'instant, je n'en dirais pas plus).
Ce temps libre, c'est aussi un temps "à risque", je le sais. Si les aléas climatiques ne sont pas de la partie, je sais que cela peut me mener vers un bon gros coup de déprime. Mais généralement, j'arrive à peu près à me maîtriser !
Certaines personnes ne comprennent pas que je ne cherche pas un autre travail. "Un mi-temps ! Mais comment tu fais pour vivre ? C'est pas l'idéal ! Bla-bla-bla". Chers amis qui pensez de la sorte, sachez que je vis seule, dans un logement à loyer plus que raisonnable, et que je limite au maximum les dépenses "de fonctionnement" type téléphonie, internet, essence, etc. Alors oui, je ne roule pas sur l'or, mais je m'en sors.
De toute façon, autant que les choses claires : je ne vis pas pour travailler. Je me fiche un peu de ne pas avoir les moyens de m'acheter la nouvelle citroen, ni le dernier I-phone. Je m'en fiche complètement même. Le temps libre est tellement plus précieux ! Il permet de se retrouver, de s'instruire (ailleurs que devant BFM TV et le journal de 20h), de laisser libre à cour à ses pensées, à sa créativité, à tout !
Mon temps libre, c'est un peu une petite gourmandise que je me refuse de partager.
En tout cas, que je me refuse de partager PAR OBLIGATION. J'ai horreur de me sentir éculée, que l'on me dise quoi faire durant ce temps, et plus encore qu'on me le prenne. Il y a des semaines par exemple où je sais que je devrais travailler les dimanches et les samedis en plus de mes heures habituelles de travail. Ben ça m'embète.
Et puis vous avez aussi la situation - peut-être plus désagréable encore - des proches qui insistent pour que vous sortiez tel soir pour telle activité alors que vous n'avez tout bonnement ni l'envie, ni la force peut-être (la fatigue, ce n'est pas rien !). Certains peuvent même aller jusqu'à vous tendre des pièges et vous prendre en otage ; mais quelle violence !
Hé ho les copains, je vous aime beaucoup hein ! Mais quand on a pas envie, on a pas envie. Et les "ça va te faire du bien" m'énervent à un point pas possible... Si je dis que je suis fatiguée, non ça ne va pas me faire du bien. Ce qui va me faire du bien, c'est un mobilier de la vie courante, horizontal, disposé sur quatre pieds, et sur lequel est déposé un matelas et une couette douillette. Plus trivialement, on nomme cela un lit, oui.
Le temps, c'est quelque chose auquel on pense rarement finalement, parce qu'il est indiscossiable de la Vie, et de son organisation. Alors on oublie bien souvent combien il est précieux et que nous concernant (nous, pauvres mortels terrestres), il n'est pas illimité.
Il faut donc en profiter et le savourer.
(Au passage : l'organisation du travail de nos jours est une abérration. L'être humain pourrait en partie s'en émanciper (en diminuant le nombre d'heures hebdomadaires) et prendre une part plus active au processus démocratique, s'instruire, créer, profiter, vivre. Mais cela rieviendrait à remettre en cause le système économique et politique dans lequel nous vivons. Or, il n'en va pas de l'intérêt d'une minorité qui détient la majorité des richesses de ce monde. Fin de la parenthèse.)