Le Petit Prince de Saint-Exupéry (1943). Pour celles qui ne l'ont jamais lu, vous ratez quelque chose : http://www.ebooksgratuits.com/html/st_exupery_le_petit_prince.html
Plus j'y songe, plus l'idée me séduit. Sortir du monde. Le laisser derrière moi, lui et ses téléphones, ses réseaux en tout genre, sa folie des soldes et sa folie tout court.
Loin de moi l'idée de me condamner à vivre à jamais en hermite. Nan, nan, nan, il ne s'agit pas de ça.
Mon psy m'avait dit, il y a de cela quelques mois, que j'avais besoin de vacances. De vraies vacances. C'est à dire sans l'expectative d'un concours national à passer (et donc à préparer), sans mémoire à écrire, sans travail à trouver. Sur le moment, cela me semblait juste impossible. Ces dernières années, je n'ai pas passé une seule semaine de vacances sans avoir quelque chose d'important à faire. J'étais toujours dans l'angoisse de ne pas achever mes travaux -quels qu'ils soient- à temps. Résultat : il est vrai que j'ai l'impression de ne pas avoir été en vacances depuis perpet'.
Alors cette année, je vais essayer.
J'ai un petit CDD qui me laisse du temps pour moi. Je voulais préparer le fameux concours, mais je renonce pour cette année. Je souffle. Je me retrouve.
Mais ce n'est pas suffisant. J'ai besoin de voir "autre chose", de m'isoler sur une autre planête, loin des polémiques stériles (la dernière en date et franchement débile : la Une de 20 minutes concernant le film 12 Years -> article sur le sujet à venir d'ailleurs. C'est dire comme ça m'agace) et de la bêtise du monde.
J'ai donc pensé à une solution pour le moins atypique : partir en retraite (solution N°1)
Effectuer une retraite, c'est s'isoler quelques jours ou quelques semaines, généralement dans une congrégation religieuse.
Alors je n'ai pas l'intention ici de faire du prosélytisme, je vous rassure. Je n'appartiens à aucune confession. Et en supposant que je croie en Dieu, je n'en ai pas la même vision que celles proposées dans les grandes religions monothéistes. Bref, sujet clos.
Une retraite me permettrait de voir du pays (parce que je n'ai pas l'intention de faire un séjour dans le couvent en bas de chez moi), de faire (peut-être) des rencontres intéressantes, de parler métaphysique, éthique, moral, et surtout de me poser, me retrouver, me calmer.
ça, c'est la solution n°1. La solution n°2 serait tout simplement de me payer un p'tit voyage dans les cyclades. Oui ça fait du bien de réver.
Avouez que le soleil de la Méditerrannée, les ruines grecques, et les plages de sable, ben ce serait peut-être aussi efficace qu'une retraite au milieu des bénis-oui-oui. Hélas, un voyage avec pour seule compagnie moi-même, c'est tristounet. J'attends donc de trouver quelqu'un.
Dans tous les cas, voir du pays me semble nécessaire. Faire de grandes randonnées, découvrir des lieux insolites, s'émerveiller des beautés et autres prouesses de la nature, cesser de vivre au rythme effrénée de notre société gangrénée par la consommation de masse, et prendre le temps de penser, de contempler, de s'appaiser, et peut-être ainsi de retrouver une forme d'équilibre depuis longtemps perdue.
[EDIT : Je ne suis pas paumée au point de chercher la "lumière" dans une quelqueconque secte. Merci donc de ne pas polluer ma boite mail avec vos gourous tous élus de Dieu ou des Aliens.)
La porte du temple d'Apollon, à Naxos. © Ben Alcraft / Sipa (Lepoint.fr)