Isabelle Maroger, Géralidine Collet, Larguée, Fluide G.
Vous venez de faire une crise. Vous reprenez vos esprits. Autour de vous, les détritus, derniers relicats de la crise passée. Vous vous sentez coupable, vous vous en voulez. Que faire maintenant ?
1. Se faire vomir : la fausse bonne idée.
Lorsque l'on veut s'en sortir, cette première solution est à fuir absolument. Elle ne fera qu'enteriner votre boulimie. Si elle peut permettre de se sentir mieux sur l'instant, il s'agit pourtant d'une très mauvaise stratégie sur le long terme. Donc non, n'allez pas aux toilettes, et lisez plutôt la suite de cet article.
2. Faire du sport : attention, à double tranchant.
Si vous vous en sentez capable (physiquement et moralement), rien ne vous empèche d'aller marcher un peu. Vous déculpabiliserez et vous vous sentirez plus calme.
Mais attention, j'insiste sur le "un peu". Après une crise, pas la peine d'essayer de courir un marathon, que ce soit tout de suite après ou bien le lendemain. Evitez les solutions compensatoires, essayez de sortir de ce cercle vicieux.
Si vous êtes inscrit dans une salle de sport ou un club, attendez la prochaine séance pour vous défoulez une bonne fois pour toute.
3. Se relaxer pour dédramatiser.
La solution avancée ici risque de vous faire frémir d'horreur. Pourtant, c'est celle qui me semble sur le long terme la plus bénéifique. C'est cette solution que je m'éforce de m'appliquer à moi même lorsque je refais une crise.
De quoi s'agit-il au juste ?
Hé bien tout simplement d'accepter la crise comme un fait accompli et irrémédiable. C'est se dire "oui, j'ai fait une crise, et ce n'est pas grave". Dédramatiser, voilà la clé.
Dîtes vous bien qu'une crise ne vous fera pas prendre quatre kilos d'un coup. En dédramatisant, vous courcircuitez les mécanismes de la boulimie. C'est comme si vous envoyiez un signal à votre cerveau lui signalant que la bouffe devient le cadet de vos soucis.
Oui, je vous le concède, au début, c'est difficile à accepter. Pourtant, sur la durée, je peux vous assurer que ça aide sérieusement à vous remettre sur les rails.
Donc concrètement, que faut-il faire ?
D'abord, ranger. Jetez à la poubelle les traces de votre crise. Nettoyez s'il le faut, s'il y a des miettes, etc. Faîtes place nette. Autant vous prévenir, vous aurez le moral dans les chaussettes. Mettez vous devant un bon film, lisez un bouquin, ou autre. Allez vous mettre au lit si l'heure vous le permet. Mais avant tout, prenez soin de vous ! Valorisez vous ! Prenez une bonne douche (je vous renvoie à mon article sur les douches froides), utilsez les soins beauté (crèmes et autres) que vous utilisez d'habitude. En gros, ne vous laissez pas aller, surtout pas après une crise.
Concernant les prochains repas, ne cherchez surtout pas à compenser votre crise. Mangez ce qui était prévu, comme si de rien n'était. Favorisez les heures fixes, et faîtes vous plaisir.
En fait, c'est en ignorant le crise qu'on annihile les prochaines.
Je ne dis pas que c'est une démarche facile et qui fonctionne du premier coup. C'est un long processus, qui peut se faire étapes par étapes.Voyez cela comme une guerre d'usure. Il faut voir loin pour la gagner, établir des stratégies sur le long terme.
Mais en se forçant à défocaliser notre esprit sur les problématiques liées à la bouffe, on respire, on s'offre une goulée d'air frais et je vous assure que c'est un très bon pas vers la guérison.
Si vous avez vous aussi des astuces, n'hésitez pas à les partager !