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Solitude

Je rechute. Dès que je suis seule. Mes placards y passent, mes jeans me serrent, j'ose à peine me regarder dans un mirroir. Je me sens tellement peu désirable.

 

Et si le problème était tout simplement la solitude.

 

Un trop de solitude, disons ça plus clairement, un trop de célibat et de déceptions amoureuses. Possible. Je ne crois pas à "l'homme pansement", et j'évite ceux qui auraient tendance à entrer dans ce rôle. Hors de question que ma santé mentale soit dans les mains d'une autre personne.

 

Nan, l'amour c'est le partage, et pas le sauvetage.

 

Vivement que je trouve chaussure à mon pieds, sinon je ne vais plus trouver pantalon à mon tour de taille.. (bref... cercle vicieux !)

 

 

Illustration : Pénélope Bagieu et Boulet, La Page Blanche, Delcourt, 2012, 176p, 22€95.

A
Je suis en psycho aussi mais j'accroche pas forcément non plus avc la théorie freudienne... <br /> Ma &quot;boulimie&quot; n'en est pas une aux yeux des autres ça passe juste comme un effet yoyo à cause du stress, et ça m'arrange que ce soit perçu comme ça.<br /> Ma solitude est voulue, bien qu'en en parlant rarement, je ne trouve pas d'écho, pas de réponses qui apaiseraient ce vide en moi... En introspection, j'en suis arrivée à la conclusion que mon égo me jouait des tours, il a crée une image de moi parfaite, dont je dois faire le deuil.<br /> Seulement c'est comme essayer de tuer un souvenir on n'y arrive pas. Le chemin est long à l'acceptation de Soi, je te souhaite bien du courage à y parvenir !
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C
La solitude est un lourd fardeaux que personne ne peux porter tout seul. Moi, je dis que, ce sont les autres qui nous pousse à vivre dans la solitude. Arrivés à un certain âge de la vie, nous sommes exclus du monde. On fuit les personnes âgées, comme on fuyait la lèpre dans le temps.
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S
Tu te trompes. Je suis boulimique depuis 5 ans, et je suis en fac de psycho, j'essaie de comprendre. N'aie pas peur de ce que je te dis, moi-même j'ai été un peu choqué, mais nous devons rester<br /> honnête avec nous-même. La boulimie selon Freud fait partie des pulsions de mort. Comme toute pulsion, une énergie nous pousse à acheter la bouffe, la prendre en main et l'ammener jusqu'à notre<br /> bouche. Pourquoi? Car nous obtenons un satisfaction (partielle) à ingérer des aliments (du goût) par la bouche (première zone érogène du corps, cf. le sein de la mère). Dans mon cas, la boulimie<br /> s'est déclenché après plusieurs années de sentiment de rejet des autres, jusqu'à l'ultime rejet: celui de l'amoureux, en pleine période adolescente. J'ai tout mis sur mon poids, comme pour me<br /> mentir à moi-même: je savais que ce n'était pas mon poids, mais simplement moi, ma personnalité. Alors je me puni. Je me puni, en cachette, comme une sorte de récompense sado-masochiste. Je prends<br /> du plaisir par la bouffe et je le rejette pour que ça ne se voit pas. Sans arrêt je cherche à comprendre: pourquoi je me fais ça??? Je veux arrêter! Mais non, je n'arrive pas à vraiment vouloir<br /> arrêter parce que la boulimie me fait pleurer, mais la boulimie me conforte aussi, elle ne me lachera pas, elle. Pulsion de mort signifie une volonté de suppression de tout lien avec les autres: on<br /> veut être seule, comme si l'on voulait mourir (car vivre avec les autres, c'est vivre tout court). Encore une fois, pourquoi? Dans mon cas, et même si mon entourage me contredit, je pense que cela<br /> date de mes premiers mois. J'ai ressenti un "rejet" d'avec ma mère que je n'ai pas voulu. Je voulais rester pendu à son sein car je me sentais en sécurité. Vers 6 ans, la fille doit accepter une<br /> relation passive d'avec sa mère pour se tourner vers son père et les autres (freud, a été contesté donc pas forcément vrai). Je n'ai pas acceptée cette relation passive tout comme je n'ai pas<br /> accepter de rester passive face à l'évolution de mon corps, d'où le rejet de celui-ci qui serait la cause de tout, parce que moi même je me deteste et je veux mourir, parce que je me sens<br /> constamment seule... la bouffe remplie le vide, j'ai un plaisir via la bouche (j'ai sucé mon pouce jusqu'en 5e, cela peut expliquer la chose), et la culpabilité me ronge (c'est l'affect le plus<br /> pénible de notre psychisme) mais tout cela me fait aussi du bien, car j'ai une RAISON de me faire du mal... Mais tout cela conduit à une sorte de mensonge constant que l'on se fait à soi-même, on<br /> se repproche constamment les choses, moi-même je ne suis jamais satisfaite, et dès que quelque chose entrave mon plan de la journée, la crise débarque... enfin bref, qu'est-ce que t'en penses? ca<br /> te parle?<br /> Heureusement, de mon côté je sens une amélioration depuis des mois. Les crises sont toujours là, mais ils ne se passent pas la même chose dans ma tête. Ce que je peux te dire, c'est que j'ai<br /> compris qu'il ne fallait pas compenser les crises par des choses "matérialistes" comme la possession via l'amour d'un autre etc. Tu veux trouver quelqu'un mais comme tu dis, attention à l'homme<br /> pansement, ce qui est quasiment ineluctable, mais a plusieurs échelles. Tu dois te réconcilier avec toi-même, à toi de découvrir comment faire. Mais en tout cas, dis toi que ce qui sépare le normal<br /> du pathologique, c'est l'intensité. Tu redeviendras "normal" si, tout en continuant de faire des crises, tu remarques que tu y penses quand même moins. Pour l'instant je continue à y penser du<br /> matin au soir, mais je cherche à diminuer, j'essaie de mettre mon cerveau en mode off... voilà voilà, courage, tu n'es pas seule, nous sommes des milliers comme toi en france, et dis toi que<br /> beaucoup s'en sont sorti, et ont enfin ce qu'elles veulent, parce qu'elles s'aiment, tout simplement. :)
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M
Finalement, oui tu avais peut-être raison...
M
<br /> <br /> Je ne pense pas me tromper.<br /> <br /> <br /> L'individu se construit en grande partie par rapport à l'Autre. L'Autre renvoit une image de nous même, auquel nous nous conformons plus ou moins. Mais cette image est biaisée par notre propre<br /> subjectivité (et l'image que l'on a de l'autre). J'ai toujours l'impression que les gens me voient comme suffisante, idiote, égoiste, nulle, etc. C'est ce que je crois lire dans leurs regards. Et<br /> c'est ce qui me plonge dans la boulimie. Ce peu d'estime de moi. Oui je ne m'aime pas.<br /> <br /> <br /> Néanmoins, j'aimerai trouver quelqu'un qui reflêterait une image de moi positive. Il faudrait que cette personne parvienne à me convaincre par A+B que je suis jolie, interessante, ... Je pourrai<br /> alors revaloriser mon égo, et peu à peu, me dire que finalement je ne suis pas ce gros boulet ambulant qui embète tout le monde. Et je pourrai m'aimer.<br /> <br /> <br /> Voilà, je sais pas si je suis très claire, les dissert' argumentées ça fait longtemps que c'est derrière moi lol.<br /> <br /> <br /> Cela dit je suis d'accord avec la théorie de freud sur la pulsion de mort (la boulimie n'est elle pas selon je-sais-plus-qui) un suicide qui ne dit pas son nom ?).<br /> <br /> <br /> En tout cas, merci pour tes commentaires très intéressants ! Et good luck à toi aussi :)<br /> <br /> <br /> <br />
J
Je suis completement d'accord! Je suis dans une tres bonne dynamique en ce moment, meme s'il m'arrive de rechuter (hier soir par exemple). On peut s'en sortir, et on va s'en sortir! :)
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J
Je decouvre ton blog, super!<br /> C'est sur que la solitude y est pour beaucoup dans nos crises, le pire c'est que la boulimie nous renferme sur nous-meme, alors c'est un veritable cercle vicieux...
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M
<br /> <br /> Merci pour tes commentaires ! :)<br /> <br /> <br /> En effet, on entre vite dans un cercle vicieux.... Mais allez, on peut en sortir !<br /> <br /> <br /> <br />